Vue du Sud de l'île Amsterdam depuis le Marion Dufresne - 26 Novembre 2017 - Y. BERTRAND
Nous n'allons pas parler des Pays-Bas ici. Mais alors, qu'est-ce que cette histoire d'Amsterdam ?
L’île Amsterdam, c’est un petit bout de caillou de 58km², situé à 38°S au milieu de l’Océan Indien... Issu d’un ancien volcanisme aujourd’hui inactif, elle culmine à 881m d'altitude. Étant l’un des endroits les plus isolés au monde, elle fait partie des Terres Australes et Antarctiques Françaises et forme, avec l’île Saint-Paul, le district de Saint-Paul-et-Amsterdam. Trois autres districts font partie de cet ensemble : l’archipel des Kerguelen, l’archipel des Crozet et la Terre Adélie, en Antarctique. A l’instar des autres districts subantarctiques, Saint-Paul-et-Amsterdam est intégrée à la Réserve Naturelle Nationale des Terres Australes Françaises.
Vue du Nord de l'île Amsterdam, Base Martin-de-Viviès, depuis le Marion Dufresne - 26 Novembre 2017 - Y. BERTRAND
Bien qu’inhabités, ces 4 territoires accueillent des bases scientifiques justifiant la présence de personnel, sélectionné pour des missions bien spécifiques, y résidant pour des durées variant de quelques mois à plus d’un an consécutif.
Sur Amsterdam, c’est dans la base Martin-de-Viviès, située au Nord de l’île, que vivent et travaillent les membres des missions se succédant chaque année.
Lever de Soleil sur la base Martin-de-Viviès (avenue principale) - 25 Septembre 2018 - Y. BERTRAND
La logistique humaine et matérielle est assurée sur ces îles via des ravitaillements réalisés par le bateau Marion Dufresne. Ils sont découpés en 4 rotations, étalées sur l’année, que l’on nomme « Opération Portuaire ». Première notion de "langage taafien"... Il y a ainsi une « OP1 » en Avril, une « OP2 » en Août, une « OP3 » en Novembre et une « OP4 » en Décembre.
J’ai le bonheur et la chance de faire partie de la 69ème mission sur Amsterdam, pour une période de 14 mois allant de l’OP3 2017 à l’OP4 2018. Mon rôle ici est scientifique, je fais ainsi partie du personnel sur base travaillant pour l’IPEV, l’Institut polaire français Paul-Émile Victor.
Dans les articles qui suivront, vous découvrirez mon rôle ici et toutes les merveilles qui regorgent sur cette île incroyable...